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Pendant la digestion, l’organisme humain doit transformer les aliments (qui sont des éléments nutritifs de nature complexe) en substances simples, pour pouvoir les assimiler. C’est tout une chimie qui s’opère à l’intérieur de notre corps ! Et comme tout mélange en chimie, si on ne veut pas que cela explose, il faut faire attention aux éléments que l’on met ensemble. Autrement dit, pour ne pas se sentir mal lors de la digestion (troubles digestifs, de la fatigue après le repas, des flatulences, des ballonnements) et pour pouvoir avoir une bonne assimilation, il faut manger des aliments qui soient parfaitement compatibles avec notre corps, et faire attention à ceux que l’on associe ensemble. Dans un précédent article, nous avions vu les différentes catégories d’aliments. Voyons maintenant comment les manger ! 🙂 Zoom sur les bonnes associations alimentaires, ces recommandations qui nous permettent de nous sentir mieux et de profiter au maximum du meilleur des aliments.
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Contents
Faciliter et simplifier la digestion
Faire attention à ce que l’on mange, quand on le mange et avec quoi on le mange permet de simplifier la digestion et ainsi maximiser notre dépense d’énergie. Car les mauvais mélanges d’aliments perturbent la digestion. Ce qu’il faut savoir, c’est que chaque type de nourriture engendre différentes sécrétions digestives. La digestion est donc plus efficace et plus rapide si une seule sorte d’aliment est consommé pendant un repas.
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» La conservation de l’énergie digestive peut être obtenue par la compréhension de la loi du Minimum » Justus Von LIEBIG
La digestion peut être ralentie par la production de ces matières ou déchets que le corps ne peut pas digérer. Et cela vient perturber son bon fonctionnement. Tout ça à cause des incompatibilités entre les divers aliments à l’intérieur du tube digestif ! Il est donc vital de prêter attention aux mélanges que l’on fait pendant nos repas.
Les bonnes associations alimentaires
Une mauvaise digestion engendre fermentations et putréfaction à l’intérieur de l’intestin, troubles digestifs et intoxications (absorption des toxines par le sang) et peut être à l’origine de nombreuses maladies. Les bonnes associations alimentaires prennent ainsi en compte le fait que les aliments (voir notre article précédent, la classification alimentaire) : fruits, légumes, féculents, graisses, protéines, se digèrent très différemment. Cela varie en fonction de :
– Leur durée de digestion
– Le lieu de digestion
– Le degré d’acidité
– Les enzymes (ils permettent de dégrader les aliments en éléments assimilables que l’on appelle nutriments : acides aminés, acides gras, oses). Une enzyme s’occupe uniquement d’un type d’aliment à l’exclusion de tout autre.
RECHERCHER LA SIMPLICITÉ
Pour une digestion optimale, il vaut toujours mieux combiner le moins possible d’aliments ensemble. Dans la nature, nous ne pourrions pas imaginer trouver un bananier à côté d’un pommier, situé tout près d’un bulbe d’oignon, ou alors un arbre à noix de macadamia à proximité d’une laitue romaine… Notre corps n’est ainsi pas fait pour mélanger trop d’aliments à la fois. De plus, si la nourriture reste trop longtemps au niveau de l’estomac, les éléments nutritifs ne sont pas absorbés efficacement.
LES FRUITS : À MANGER SEULS, EN DEHORS DES REPAS
Les fruits font partie des aliments qui se digèrent très rapidement. Lorsqu’ils sont associés à des aliments à la digestion plus lente (viandes, céréales, fruits secs), ils séjournent trop longtemps dans votre estomac et commencent à fermenter.
– Manger les fruits avec d’autres fruits de la même catégorie.
Vous pouvez combiner des fruits sucrés avec des fruits semi-acides, des fruits semi-acides avec des fruits acides. Mais évitez de combiner des fruits sucrés avec des fruits acides.
– Manger le melon seul, ou seulement avec d’autres melons.
De plus, lorsque les fruits sont consommés seuls sur un estomac vide, ils préparent le tube digestif. L’eau du fruit hydrate les voies digestives, les fibres les nettoient, et leurs enzymes activent le processus chimique de la digestion.
À noter : après un repas, attendez au moins trois heures avant de manger des fruits.
LES ASSOCIATIONS ALIMENTAIRES À ÉVITER
– Protéines + féculents
On ne peut demander à notre estomac un milieu à la fois basique d’un pH 7 à 8 pour les féculents et un milieu acide d’un pH 2 à 4 pour les protéines. Les différents sucs digestifs pourraient également inhiber l’efficacité de l’autre (les protéines entraînent un processus de putréfaction, alors que l’hydrate de carbone fermente). Cela créé donc des gaz et des flatulences.
> Une exception existe cependant avec les protéines grasses : noix, noisettes, amandes (oléagineux), fromages à pâte cuite (Comté, Gouda, Gruyère, etc.) qui sont semi-compatibles avec les féculents grâce à la présence des lipides.
Comment faire ?
Manger des légumes avec des féculents à un repas et des légumes et protéines sur un autre repas.
– Plusieurs types de protéines à la fois
(Mais on peut combiner plus d’une seule variété de noix ou de graines à chaque repas).
Les protéines concentrées mettent beaucoup de temps à se décomposer. Elles monopolisent toute notre énergie et nous épuisent. D’ailleurs, dans le régime ayurvédique, la combinaison de différentes viandes ou poissons et à éviter.
Comment faire ?
Il est préférable de consommer les protéines dans la dernière partie de votre repas, lorsque la concentration enzymatique est à son maximum. Pour consommer deux sources de protéines concentrées, il est préférable de leur ajouter des légumes à haute teneur en eau comme les oignons, le chou-fleur ou le brocoli.
– Plusieurs matières grasses
(Par exemple : l’avocat, l’huile et les noix. Choisissez un seul de ces ingrédients).
– Aliments acides + féculents
Citron, vinaigre, tomate et vin sont incompatibles avec les féculents et compatibles avec les protéines.
Les bonnes habitudes pour manger
La digestion est la première dépense d’énergie puisée par notre corps. C’est sa priorité. Or, nous mangeons pour obtenir de l’énergie. Un raisonnement logique serait donc de penser à optimiser cette dépense énergétique importante. Le gain d’énergie dans le processus de la digestion est donc une clé essentielle pour se sentir bien au quotidien.
Nous mangeons pour avoir de l’énergie. Mais paradoxalement, le corps fournit énormément d’efforts pour digérer ! Il est donc logique de tenter d’optimiser cette dépense énergétique : manger moins, dépenser moins pour la digestion, profiter au maximum des éléments nutritifs de ce que nous mangeons et donc arrêter de fatiguer son corps inutilement !
Mastiquer
Pour bien digérer et tirer le meilleur de ce que l’on mange, il est donc important de faire attention aux associations alimentaires, mais également de garder de bonnes habitudes au quotidien ! Cela permet de garder un système digestif efficace et de pouvoir ainsi être en pleine forme. Lors des repas, il faut aussi et surtout bien mâcher !
En effet, on n’en parle pas assez, mais la mastication est primordiale dans le processus d’une digestion optimale ! Explications :
– La mastication permet de détruire les matières solides, de réduire leur taille et augmente la surface de contact avec les enzymes.
– La salive permet l’hydratation, la lubrification, un début de stérilisation, un début de digestion (grâce à l’alpha-amylase ou ptyaline, qui sont des sucs qui agissent sur l’amidon). La digestion commence par la bouche. En clair : prendre le temps de saliver suffisamment facilite la transformation des aliments ingérés.
Manger lorsque l’on a faim
Si on n’a pas faim, cela peut être que l’on digère encore le repas précédent. Et si le corps digère encore un repas, il est mauvais d’y ajouter un autre.
Une bouchée par aliments
Moins vous mélangez d’aliments ensemble dans votre bouche, plus ils sont faciles à digérer et moins vous serez tentés de trop manger. En revanche une plus grande variété d’aliments mâchés en même temps et trop rapidement vous donne envie de trop manger et la digestion sera plus difficile.
Manger un nombre réduit de plats
Plus on mange d »aliments variés en même temps, plus la digestion sera lente, car le corps devra s’adapter en fonction des différents plats.
Manger selon l’ordre de vitesse de leur digestion
Il faut intégrer l’idée et s’imaginer que les aliments qui se digèrent rapidement doivent attendre ceux qui se digèrent plus lentement, pour quitter l’estomac. Et cela peut prendre jusqu’à 6 ou 8 heures ! En stagnant ainsi, les fruits, les légumes crus ou cuits, et certains amidons subissent certaines décompositions et fermentation, qui produisent des gaz, de l’acide et de l’alcool… donc une mauvaise digestion. Mangez donc en premier les aliments qui se digèrent plus vite.
Consommer aliments et boissons à température ambiante
Le froid et le chaud altèrent l’activité enzymatique, affectent la digestion et puisent donc de l’énergie au corps.
Ne pas boire en mangeant
L’eau passe à travers l’estomac en 10 minutes environ. Les jus en 15 à 30 minutes. Tout liquide dans l’estomac dilue les enzymes dont notre corps a besoin pour
digérer les protéines, les glucides et les lipides.
Comment faire ?
Boire autant qu’on le souhaite, au moins 15 minutes avant de manger. Après avoir mangé, attendre environ une heure avant de boire à nouveau.
« Bon mets appauvrit médecine ; mauvais mets l’enrichit ».
Le but est donc d’économiser un maximum d’énergie, car c’est le facteur le plus important nécessaire à la récupération de la santé ! En effet, si notre corps ne se dépense pas inutilement pour la digestion, il sera ainsi libre et aura la force pour s’occuper de se nettoyer, éliminer les toxines et se conserver une bonne santé. Les associations alimentaires sont donc des habitudes qui permettent de ne pas gaspiller d’énergie inutilement pour une digestion lourde.
Le principe des associations alimentaires a été écrit par l’hygiéniste Shelton :
● Manger acides et amidons à des repas séparés
● Manger les aliments protéiques et les hydrates de carbone (amidon/farineux) à des repas séparés
● Ne manger à un même repas qu’un aliment contenant une protéine concentrée
● Manger les protéines et les acides à des repas séparés
● Manger les corps gras et les protéines à des repas séparés
● Manger les sucres et les protéines à des repas séparés
● Manger amidons et sucres à des repas séparés
● Manger les melons seuls
● Prendre le lait seul, ou n’en prendre point du tout
● Délaisser les desserts
Comment peut-on l’appliquer ?
Exemple de menu
Petit-déjeuner : Fruits / + fruits secs + yaourt végétal
Déjeuner : crudités + féculents + légumes vapeur
Dîner : crudités + protéines + légume vapeur
Sources : Nutrition plaisir sante / Hygienisme authentique / My new roots / Diet et plaisir
Images : Greenkitchenstories.com
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