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Avez-vous déjà entendu parler des Quatre Accords Toltèques ? De plus en plus de journaux, ou blogs en parlent et ont amplifié le succès de Miguel Ruiz. À ce jour, plus de quatre millions d’exemplaires de son ouvrage ont été vendus dans le monde. Les accords Toltèques permettaient d’appréhender le monde sereinement, et de façon plus saine. Zoom sur ces mantras pleins de bon sens, mais surtout d’une très grande puissance.
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Contents
L’auteur : le chaman mexicain Don Miguel Ruiz
Miguel Ruiz est né en 1952, au Mexique, d’une mère curandera (guérisseur) et d’un père nagual (chaman toltèque). Il devient devient par la suite neurochirurgien. Dans les années 1970, il est victime d’une expérience de mort imminente qui va transformer sa vie. Suite à cela, il se tourne vers le savoir de ses ancêtres toltèques et devient chaman. Il se donne pour mission de transmettre cette sagesse au plus grand nombre. Il écrira ainsi, entre autres, La maîtrise de l’amour, Les quatre accords toltèques et Le cinquième accord toltèque (co-écrit avec son fils Don José Ruiz). En 2002, il subit une crise cardiaque à laquelle il survit et bénéficiera par la suite d’une greffe du cœur.
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Qui étaient les toltèques ?
Les Toltèques étaient des guerriers du nord de l’Amérique latine. Ils ont vécu dans l’actuel Mexique entre les années 1000 et 1300. D’après les légendes et les vestiges retrouvés, ce peuple a développé le raffinement dans les arts et l’architecture, ainsi qu’une sagesse dont les fameux accords sont la clé essentielle. Revendiquant fièrement cet héritage, les Aztèques auraient transmis le savoir et la philosophie des Toltèques.
Le succès du livre – Les 4 accords toltèques
The Four Agreements (le titre original), est un livre d’une centaine de pages publié en 1997 aux États-Unis. Il s’est déjà écoulés à plus de quatre millions d’exemplaires dans le monde.
En France, c’est Maud Séjournant, une proche de Miguel Ruiz labellisée « enseignante certifiée », qui est à l’origine de sa publication. Traduit en 1999, l’ouvrage a vite trouvé ses aficionados. Il a d’ailleurs inspiré le romancier Bernard Werber et nombre de thérapeutes français.
Le principe des accords Toltèques
La manière dont nous voyons la vie est conditionnée par notre éducation et par la culture environnante : les règles, les habitudes, les références. Même la langue fait partie de ce processus de domestication, car c’est elle qui permet sa transmission. Nous interprétons et jugeons la réalité comme si nous regardions au travers d’un écran de fumée où tout est brouillé. Nous n’avons pas choisi ce que nous savons, ce que nous croyons, et nos véritables choix sont pratiquement inexistants. Nous en sommes tous là, et cela empêche notre conscience d’émerger. Don Miguel Ruiz nomme cela le rêve des humains.
« Miguel Ruiz propose de passer avec soi quatre accords visant à briser nos croyances limitatives. Celles que nous développons depuis l’enfance, qui distordent la réalité et nous maintiennent dans la souffrance. » Maud Séjournant
Nous intégrons ainsi une image fausse de nous-même, des personnes qui nous entourent à cause des conditionnements culturels et éducatifs (sur ce qui est juste ou faux, bon ou mauvais, beau ou laid) et des projections personnelles que nous faisons (ce que nous nous imposons, « Je dois être gentil », « Je dois réussir »…).
En nous montrant tel que ce qu’on attendait de nous, nous avons fini par ne plus nous montrer tel que nous sommes vraiment.
Nous obéissons ainsi à toutes les règles du rêve qui nous ont été inculquées, mais nous obéissons surtout aux règles que nous avons intégrées. Les règles à changer sont toutes celles qui sont basées sur la peur. Les nouvelles à intégrer seront fondées sur l’amour. Plutôt que de perdre notre énergie, nous en gagnerons.
Les « 4 accords Toltèques » sont des accords que nous pouvons adopter, afin de nous guider à refonder tous nos autres accords, notre manière de nous percevoir, de percevoir les autres et de communiquer. Pour nous aider à sortir du « rêve » inculqué depuis notre plus jeune âge.
Premier accord : Que votre parole soit impeccable
Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez. N’utilisez pas la parole contre vous ni pour médire d’autrui.
« Miguel Ruiz rappelle le pouvoir du verbe sur le psychisme. Qui n’a pas gardé en mémoire une phrase blessante d’un parent ? Et ne la fait pas encore résonner une fois adulte ? » Olivier Perrot
La parole est un outil qui peut détruire. Ou construire. Contrairement à ce que nous croyons souvent, les mots ont du poids : ils agissent sur la réalité. « Dites à un enfant qu’il est enrobé et il se sentira gros toute sa vie », assure Olivier Perrot.
Comment s’y prendre ?
En cultivant la modération dans ses propos : ne pas en dire trop, ni trop vite. Et, d’après le chaman Miguel Ruiz, cela commence dans le discours que l’on se tient à soi-même : « La clé, c’est l’attention à notre discours intérieur », renchérit Thierry Cros, coach. Les critiques et les jugements que nous cultivons sur autrui, mais aussi les sempiternels « Je suis nul », « Je suis incapable » ou « Je ne suis pas beau » que nous entretenons à notre sujet sont des paroles négatives qui polluent notre mental. Or, elles ne sont que projections, images faussées en réponse à ce que nous croyons que l’autre ou le monde attend de nous. Conclusion : parlons peu, mais parlons vrai, en valorisant aussi nos atouts et ceux d’autrui.
Deuxième accord : N’en faites jamais une affaire personnelle
Ce que les autres disent et font n’est qu’une projection de leur propre réalité. Lorsque vous êtes immunisé contre cela, vous n’êtes plus victime de souffrances inutiles. Les paroles et les actes de l’autre ne nous concernent pas en propre. Vous êtes critiqué ? Ou encensé ? « C’est l’image que l’autre se fait de vous, analyse Thierry Cros. Ce n’est pas vous. »
« Les paroles et actes de l’autre lui appartiennent, parce qu’ils sont l’expression de ses propres croyances. »
De même, les événements qui surviennent ne sont pas toujours des réponses à notre comportement. Selon Miguel Ruiz, nous devons sortir de cet égocentrisme qui nous fait croire que tout ce qui arrive autour de nous est une conséquence de notre attitude. Le « moi je » nous maintiens dans l’illusion. Donc dans la souffrance.
Comment s’y prendre ?
« Il s’agit moins de rester stoïque que de prendre du recul », conseille Thierry Cros. Ramener à soi ce qui appartient à l’autre déclenche inévitablement de la peur, de la colère ou de la tristesse, et une réaction de défense. L’objectif : laisser à l’autre la responsabilité de sa parole ou de ses actes et ne pas s’en mêler. Cela suffit souvent à calmer le jeu.
Troisième accord : Ne faites aucune supposition
Ayez le courage de poser des questions et d’exprimer vos vrais désirs. Communiquez clairement avec les autres pour éviter tristesse, malentendus et drames.
« C’est un travers banal. Nous supposons, nous élaborons des hypothèses et nous finissons par y croire. »
Un ami ne nous a pas dit bonjour ce matin, et nous imaginons qu’il nous en veut ! Selon Miguel Ruiz, c’est un « poison émotionnel ». Pour s’en libérer, il propose d’apprendre à mettre les choses à plat, par exemple en exprimant ses doutes. « Ce qui implique d’apprendre à écouter et d’être capable d’entendre », remarque Thierry Cros.
Comment s’y prendre ?
Il s’agit de prendre conscience que nos suppositions sont des créations de notre pensée. Dès lors qu’une hypothèse devient une croyance (« Cet ami est fâché contre moi »), nous élaborons un comportement de pression (« Je ne l’aime plus non plus » ou « Je dois le convaincre de m’aimer à nouveau »), source d’angoisse et de stress.
Quatrième accord : Faites toujours de votre mieux
Votre “mieux” change d’instant en instant. Quelles que soient les circonstances, faites simplement de votre mieux et vous éviterez de vous juger. Le but est de trouver le juste équilibre.
« Cet accord découle des trois premiers. Lorsque vous en faites trop, vous vous videz de votre énergie et vous finissez par agir contre vous. Mais si vous en faites moins, vous vous exposez à la frustration, à la culpabilité et au regret. »
Comment s’y prendre ?
Ce qui est juste pour soi ne dépend en aucun cas d’une norme. Pour Miguel Ruiz, certains jours, faire ce qu’il y a de mieux pour soi, c’est rester au lit. Dans tous les cas, souligne Thierry Cros, « le pire piège est la course à la perfection ». L’un des moyens d’éviter ce travers est de remplacer nos « Je dois faire ceci » par des « Je peux faire ceci ». Comme l’affirme Olivier Perrot, « cela permet de s’approprier pleinement l’objectif à atteindre, sans se soucier du jugement et des attentes des autres ».
Cinquième accord : Soyez sceptique, mais apprenez à écouter
(En 2010, en collaboration avec son fils (Don José Ruiz), Don Miguel Ruiz a écrit Le cinquième accord Toltèque.)
Ne vous croyez pas vous-même, ni personne d’autre. Utilisez la force du doute pour remettre en question tout ce que vous entendez : est-ce vraiment la vérité ? Écoutez l’intention qui sous-tend les mots et vous comprendrez le véritable message.
Les quatre premiers accords vous laissent en bonne communion avec vous-même et le cinquième accord vous ouvre aux autres.
Alors, on s’y met ?
Nos croyances et conditionnements, sont donc des accords que nous avons conclus avec nous-même dans notre enfance et tout au long de notre évolution. Et en général, ce sont des accords que l’on nous a inculqués. C’est la raison pour laquelle il est également bon d’apprendre ces principes dès le plus jeune âge. Voici une vidéo destinée aux enfants, elle peut nous inspirer, afin de savoir comment leur en parler.
Dans Les quatre accords Toltèques, l’auteur explique ces mantras avec des mots simples et des cas concrets. Il n’est pas nécessaire d’être initié pour les mettre en pratique. Miguel Ruiz n’ordonne rien. Il laisse simplement entendre que s’il a pu s’approprier ces accords, tout le monde peut le faire.
Pratiquer les quatre accords Toltèques permet de mieux gérer sa vie, de se sentir libéré de l’emprise des autres. Cela ne s’apprend pas en un jour. Et à force d’exercices, le parcours sera facilité. Tout en sachant déculpabiliser, car la perfection n’existe pas.
La plupart des humains croient contrôler leur vie, mais en fait ce sont leurs émotions qui les contrôlent. Il ne s’agit pas de réprimer nos émotions mais de les réfréner, c’est-à-dire de pouvoir les exprimer dans le bon cadre, au bon moment, et de la bonne manière, et sans peur.
Pourquoi ne pas tenter d’oser voir le monde avec de nouveaux yeux ? La subtilité consiste à voir l’amour derrière les apparences, se sentir libre dans ce monde, sans crainte d’être jugé, et sans juger. Disposer de tous les choix possibles, sans être contrôlé et sans contrôler. À vous de voir, de lire le livre si cela vous paraît intéressant, et de vous faire votre propre opinion.
Sources : Psychologies / Se changer soi
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